Ca va clasher, non ?

J'ai l'impression que beaucoup de choses vont partir en vrille d'ici peu. Entendez peu par un délai de 1 à 10 ans quand même hein, c'est pas pour la fin de l'année non plus.
Et quand je dis beaucoup de choses vont partir en vrille, ça n'a rien à voir avec des guerres entre état-major.

L'émergence du nouveau média qu'est Internet et la montée -trop lente mais réelle tout de même- de l'éducation et de l'alphabétisation permet aux populations de s'informer de plus en plus. Ces 2 faits nouveaux permettent aux gens, qu'ils soient Français, Chinois, Africains, de se rendre compte que partout et surtout dans leur pays respectifs, il se passe des injustices, des choses pas normales.

Et ça commence à gronder, doucement, puis de plus en plus fort...
Les émeutes en France en 2005, Haïti, le Tibet, puis plus récemment l'Iran et maintenant la Chine, pays censé être tenu d'une main de fer, partout ça grouille...

En France, toutes les années sont maintenant marquées par des blocages de fac, de lycées. Par des grèves générales, des manifestations de plus grande ampleur chaque année.
Les gens en ont marre de se faire prendre pour des cons en fait je crois. Tout simplement. Quand des ouvriers qui sont dans une usine depuis 30 ans touchant un peu plus du SMIC se retrouvent au chômage d'un coup alors que dans le même temps les avantages financiers et en nature continuent de grossir du côté des dirigeants du pays, ça a de quoi fulminer. Autant le chômage, ça fait longtemps que ça se sait, ça fait longtemps qu'on voit des images de grèves, de pneus brûlés, mais vu l'inefficacité de ces méthodes, "les victimes de la crise" (crise de déontologie des patrons et actionnaires plutôt non ?) commencent à séquestrer les dirigeants. Avant d'autres méthodes plus radicales encore ? Possible. Autant d'un autre côté, on avait encore jamais vu un Président s'exhiber autant dans les médias et exhiber surtout sa fortune. On avait encore jamais autant entendu parler des scandales des avantages en nature de certains (M. Chatel, c'est pour toi), et surtout, à mettre en correspondances avec la montée de l'éducation et en l'occurrence de la culture générale, on s'aperçoit de plus en plus qu'un certain nombre de décideurs n'y connaissent rien dans leurs domaines (j'en place une pour la brochette Morano-Lefèbvre-Albanel). Ca de quoi faire monter la sauce, car ce sont des formes d'injustices.

Mais là, on reste encore dans le conflit vieux comme l'ère moderne de l'ouvrier contre le dirigeant. Le problème associé et celui qui pourrait faire office d'alumette dans la poudrière, c'est qu'il y a aussi une haine grandissante entre les modes de vie eux-mêmes. Certains modes de vie sont opposés mais restent pacifiques entre eux. Les écolos cyclistes ne vont pas aller taper sur la gueule des bourgeois qui roulent en 4x4 en ville, à ce que je sache.

Par contre, j'ai l'impression que certaines haines montent à l'intérieur de "minorités" qui ne sont plus assez minoritaires pour ne pas foutre le bordel à un moment donné.
D'un côté, il y a une partie des plus jeunes gens qui se définissent comme anarchistes, révolutionnaires, ils osent même parfois le terme humanistes. Le but est simple : renverser le gouvernement. Leurs actions : blocages de fac, emmerdement maximum des gens, le tout sans violence directe. C'est pourquoi ils ne sont pas (encore) pris au sérieux. C'est donc pourquoi aussi ils se radicalisent de plus en plus pour se faire entendre et deviennent alors violents avec ceux qui les contredisent dans leurs cours de récréation, généralement des jeunes étudiants sympatisants de la droite qui n'ont pour unique but le travail, l'argent et la réussite. Ca fait déjà là un conflit potentiel entre jeunes gens en pleine force de l'âge et aux grandes idées pour changer le monde.
D'un autre côté et là, la cocotte me semble déjà bien plus haute en pression, il y a ce qu'on appelle pudiquement le "problème des banlieues". Sauf que la banlieue a tendance à gagner le centre-ville par les chaudes soirées d'été. Il n'est point question de racisme ici, il y a dans les banlieues des mecs aussi blancs que moi, il y a dans les autres "catégories de jeunes" des Arabes, des Blacks, je précise, on ne sait jamais. Il est juste question d'intolérance de modes de vie, et plus globalement de culture. J'espère que personne me contredira quand je dirai que les banlieues "ghetto" ont et sont toujours des zones défavorisées. Oui, je sais les habitants font pas toujours ce qu'il faut pour que ça change. Mais justement, j'ai l'impression qu'ils ont développé un complexe d'infériorité que leur fierté et leur virilité ne peut accepter. D'où une recherche permanente de conflit à l'endroit des "favorisés", les citadins quelconques, souvent plus aisés financièrement, et simplement habillés selon des codes différents (donc ennemis selon leur cerveau). L'histoire dans le bus Noctilien l'hiver dernier n'en est que la parfaite démonstration. La 2nde venant de moi-même où un soir en raccompagnant une amie chez elle, nous nous sommes fait alpagué par ce que j'ai envie d'appelé un petit raton, survèt rentré dans les chaussettes, casquettes. Heureusement pour nous, il était seul et bien ivre, il nous a laissé tranquille en nous saluant d'un "Nique la France". Révélateur.

Ca bouillonne un peu partout, des haines grandissent et je doute vraiment que ce soient la TNT ou l'IPhone 3GS qui calment les esprits.

Comments

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Je m'auto commente pour la peine tiens :

Quoi de mieux pour illustrer ce que je dis que l'actualité du week-end :
Des ouvriers qui veulent faire sauter leur usine :
http://www.lesoir.be/actualite/france/2009-07-12/ouvriers-menacent-sauter-usine-717408.shtml

Le Ministre de la Culture ignore ce qu'est Twitter :
http://twitteradar.com/twitter-cest-quoi-twitter-nos-politiques-ne-savent-pas/news

On est mal barrés...